GO ON, FALL APART

The rum coco was made sort of famous in the U. S., and hip in some quarters, like my house, by the Tennessee Williams play and film Night Of the Iguana, in which it's presented as the specialty of the house at the Costa Verde inn on the west coast of Mexico, where the story is set.

In fact, the rum coco is one of the most popular mixed drinks among locals south of the Rio Grande and around the Caribbean, any place where rum is popular, though generally not considered fancy enough for tourists.



It's made with coconut water, the almost clear juice of young coconuts, not coconut milk, the white juice of mature coconuts, which is thicker and sweeter.  Coconut water is a miraculous drink all by itself, low in fat with no cholesterol and more potassium than most sports drinks, and can be used in a pinch as a substitute for blood plasma in surgical operations, delivered intravenously.

My friend Jae recommended it to me as a healthier alternative to the sports drinks I consume regularly out here in the Mojave Desert, to keep hydrated in the extreme dry heat.  However, it didn't take me long to realize that it's sort of a crime to drink coconut water without a healthy shot of rum in it.



Traditionally the rum coco is made with a light amber rum, some ice and nothing else, but I like a slice of lime in it.  Vita Coco is the best known brand of coconut water but can be hard to find and tends to be a little costly.  I have a small case of it delivered to my home every month via Amazon, which offers a good deal on such an arrangement.



What a happy day it is when that small case arrives, and how quickly it vanishes in nights of tropical dreaming.  After two rum cocos, you can hear the waves breaking on the shore nearby, even when there is no shore nearby, and the rustle of the palm fronds sounding just like rain.  A voice whispers in your ear, “Go on, fall apart,” and you fall apart, your molecules dispersing in the humid night air.  Soon there's nothing left of you at all — nothing but the scent of flowers on a breeze coming in from the ocean.

DEMPSEY'S

My grandfather ran a men's clothing store in Wilmington, North Carolina.  He made regular trips to New York on buying expeditions and his favorite place to eat there was Jack Dempsey's restaurant, just north of Times Square.

It was still open when I moved to New York in the early Seventies and it quickly became my favorite restaurant in New York, too, though I could rarely afford to eat there.  It had white padded booths and a famous round bar in the center of the place, and Dempsey was sometimes on hand, keeping watch over a failing business.  Once I was there in the afternoon with a date, just having drinks, and he sent over two autographed postcards of himself.  One of my favorite New York memories.

It closed in the late Seventies — I was there on the last night.  It was jammed and the crowd was manic and unpleasant.  My girlfriend and I managed a quick drink and then fled.  Not one of my favorite New York memories.

I still go back there in my dreams.

PARIS: DOUBLE VISION — MEDITATION ON THE GRAND VÉFOUR, PART THREE

The conclusion of Coralie Chappat's Autobiography Of A Mirror:

Le miroir m'embrasse de sa mémoire; mémoire active à laquelle se mêle
ma trace.  Devenant témoin, j'en atteste l'existence.  Je suis portée
par les regards qui se sont cherchés, dont les reflets ont quitté la
réalité commune et pour lesquels le miroir en chérit les
réminiscences.  Dans le réceptacle du silence, j'en prolonge le
souvenir.


Trésor ineffable; reviviscences d'événements et de confessions
oubliées; empreintes du réel, matière chargée d'émotions.



 


A qui se laisse conter l'autobiographie d'un miroir,
se dévoile le mystère des lieux.

THE MARDECORTESBAJA TEST KITCHEN

In response to numerous requests, here is a photograph of the mardecortesbaja test kitchen, where all the recipes offered on this site are put through their paces rigorously before being certified “idiot-proof”.

The staff of assistants, pictured above, renders invaluable aid during this exacting process.  All its members are skilled kitchen professionals of high moral character.

PARIS: DOUBLE VISION — MEDITATION ON THE GRAND VÉFOUR, PART TWO

The second part of Coralie Chappat’s Autobiography Of A Mirror:

Le carrelage m’indique les pas, les lustres, la galerie à emprunter . . .

. . . la profondeur de la voie s’illumine sous mon seul regard.

Mon visage a disparu, s’est effacé du réel tandis que mon corps est retenu par la réalité de ce jour tel un port dans la mer des possibles.  Prenant appui sur l’évanescence de mon image, je bascule de l’autre côté.

Si mon visage est déjà en route, combien ont emprunté cette même voie?

Absence, présence . . . ici autant que là-bas.

PARIS: DOUBLE VISION — MEDITATION ON THE GRAND VÉFOUR, PART ONE

The first part of Coralie Chappat’s Autobiography Of A Mirror:

Je fouille des yeux la scène initiatique du Grand Véfour dans un respect quasi religieux.

Mon esprit s’isole du monde extérieur, comme par un mouvement de l’âme.  Mon corps se sent attiré par un décrochement, l’étrangeté d’un vide dans lequel je me laisse absorber.  Lorsque je tente d’en approfondir l’expérience, je perçois un seuil
dont le franchissement provoque une variation du phénomène.



Je flotte telle une passerelle dans l’entre de ces deux espaces.

PARIS: DOUBLE VISION — THE ALCHEMY OF THE GRAND VÉFOUR, PART THREE

The finale of Coralie Chappat’s meal at the Grand Véfour restaurant, Paris:

Poursuivant l’aventure, je suis la saveur qui s’abandonne dans sa générosité enveloppante.

Je suis l’effluve gourmande qui s’envole vers les galeries célestes du
Petit Trianon.



Je suis le claquement du glaçage qui s’affine dans la tiédeur du palais pour n’être plus que filigrane.

Surprise par les textures picturales aristocratiques dont la volupté réside au-delà du savoir, je suis devenue la matière de cette oeuvre d’art.



Mais ce qui se dit dans la délectation et le ravissement, c’est la
pensée alchimique d’un esprit visionnaire. Car le primat de
l’esthétique sur la satisfaction des sens, relève du besoin de l’âme.
Aussi c’est du soin de celle-ci qu’il s’agit.


Dans l’espace de mon être, je suis embellie de cet art singulier.

PARIS: DOUBLE VISION — THE ALCHEMY OF THE GRAND VÉFOUR, PART TWO

The meal at the Grand Véfour, Paris, with Coralie Chappat continues:

Sous l’effet de l’enchantement, je détache délicatement la chair et soudainement je suis la texture de la sauce qui l’habille de sa matière.

Lorsque mon regard se déplace, les créations se transforment.  J’en admire la suavité des formes.

Je suis la sobriété d’une ligne, la note naturelle, la neutralité qui n’épuise pas le rêve.

Je suis une combinaison d’arômes qui se libèrent, l’éminence d’une matière qui se déplie sans retenue, les parfums d’épices qui dialoguent avec les fragrances enivrantes, les flaveurs aux prises de leur intensité.

PARIS: DOUBLE VISION — THE ALCHEMY OF THE GRAND VÉFOUR, PART ONE

The stage has been set, the backstage machinery inspected — now the curtain rises on the show, with its sometimes spectacular, sometimes subtle transfer of magic.  Coralie Chappat shares a meal with us at the Grand Véfour restaurant in Paris:

Je prends place dans l’écrin au rouge velours du Grand Véfour, dans sa
salle dont je ne puis dire si elle est grande ou petite tellement elle
est magique où s’anime dans une appréciable discrétion, le personnel
que je vois sans voir.  Je m’étoffe de l’intimité du lieu.  Mes points
de repères s’évanouissent, une sortie du champ a congédié toute
extériorité jusqu’à l’existence même du temps.  Je suis portée au gré
d’une sensualité inspirante.  J’éprouve vivement la réceptivité de mes
cinq sens, dans une proximité surprenante.



La plus simple des nourritures se revêt de charme élitaire lorsque la
facture des couverts d’argent rencontre la porcelaine délicate.



La sobriété de l’expression est semblable à l’esthétique de la litote
car lorsqu’elle en dit le moins, elle fait entendre le plus.  Je suis
plongée dans l’immédiateté du lien qui unit le plaisir au désir.



Les matières se frôlent, se marient, se séparent sans trouble aucun,
tandis que les couleurs se magnifient par leur rapprochement.

PARIS: DOUBLE VISION — THE GRAND VÉFOUR UNDERGROUND, PART TWO

Today, Coralie Chappat takes mardecortesbaja readers into the heart of the Grand Véfour restaurant in Paris — the underground kitchen.  It looks so spotless it’s hard to imagine that food is actually prepared in these spaces, but it is, as future reports will affirm.  Note, too, the reference photos posted above the work counters, ensuring that the presentation of the dishes will conform to the chef’s original conceptions.  Coralie writes:

Les lourds plafonds bas et l’espace réduit se déploient en trois
souterrains donnant à l’ensemble, l’esthétique du sous-marin.  Les
lieux pour lesquels l’absence d’effluves me surprend, me sont décrits
avec la précision requise: la chambre froide:

. . . le couloir des desserts:

. . . le coin des mets chauds:

À chaque espace est assignée une tâche singulière, mais je ne retiens qu’un ensemble de carrelages et de plans de travail en acier inoxydable, qui font effet de négatif photo aux images culinaires du Grand Véfour.  Mon regard lisse les surfaces, parcourt les renfoncements, s’incruste dans les moindres recoins, pendant que mon enthousiasme se mue en une interrogation nimbée de mystère.  J’en imagine le fonctionnement pareil à un mécanisme d’horlogerie.



Aucun indice, pas la moindre évidence ou trace sur la manière dont ces
petits miracles s’accomplissent.  Une sensation s’éprouve néanmoins.
De ce laboratoire au laborieux quotidien où la fonction se lit beauté,
se dégagent des inclinaisons altruistes inspirant le respect.


Arrivée au terme du temps qui m’est imparti ; il n’y a pas l’ombre d’un
doute. C’est bien de magie qu’il s’agit.

[Photos © 2009 Coralie Chappat]

PARIS: DOUBLE VISION — THE GRAND VÉFOUR UNDERGROUND, PART ONE

The venerable Grand Véfour restaurant in Paris is located in a colonnade at the edge of the Palais Royal garden, above.  The entrance, below, opens onto a magical space for dining, but below this space is the heart of the Grand Véfour — penetrated by Coralie Chappat on a recent visit.  Here is the first part of her report on her adventures underground:



Si les kamis sont les divinités ou esprits qui s'attachent au Japon,
aux objets autant qu'aux lieux sacrés, et que les elfes habitent les
lieux souterrains ; ces touchantes créatures devraient bien être
perceptibles d'une quelconque façon?  Aussi je pensais qu'en visitant
l'antre du Grand Véfour, la magie se livrerait à moi et que je
comprendrais dès lors comment ces petits miracles qui conquièrent tous
nos sens, surgissent comme par enchantement, ne pouvant relever que de
la seule dextérité humaine.  Après m'être ennoblie des mets les plus
fascinants, j'obtiens par faveur la visite des lieux sacrés.



Je déguste un caramel mou et une dernière mignardise, lorsque le maître
d'hôtel me conduit par le petit escalier rond qui s'enfonce sous
terre.  Plus je descends, plus je pénètre l'épaisseur du secret.

Next . . . the mysteries of the kitchen revealed!

PARIS: DOUBLE VISION — THE GRAND VÉFOUR AS THEATER, PART TWO

The tour of the Grand Véfour restaurant, Paris, seen as theater continues — in notes and photographs by Coralie Chappat:

Le reflet pourpre des banquettes fait office de rideau de velours
étoffant de sa chaleur rassurante les baignoires qui se multiplient en un clin d’oeil.

La somptuosité absorbe tout passage d’être et s’évapore nulle part, dans la multitude des dorures et des ornementations géométriques.  Apparaître-disparaître au gré des
improvisations.  Le lieu divisé en compartiments fait effet de coffre magique des prestidigitateurs.

Dans la rupture avec l’extérieur, l’hôte devient l’espace scénique d’une architecture onirique d’où émanent des effluves enchanteresques.



Ce petit espace magique est à lui tout seul, un monde de fluidité lascive.

See Part One of this report here.

PARIS: DOUBLE VISION — THE GRAND VÉFOUR AS THEATER, PART ONE

The first part of a tour of the Grand Véfour restaurant, Paris, seen as a theatrical setting, in photographs with notes by Coralie Chappat — from the “dressing room” of the ladies’ toilettes (above) to the stage set where the drama will unfold . . .

Dans la loge bas de plafond, se soignent les derniers détails avant le
lever de rideau.

Le lieu se contemple pareil à un écrin où l’on serre amoureusement les
bijoux.

Dans leur existence autonome à l’instar du Palais des Mirages
du Musée Grévin, les miroirs incrustés dans le plafond où les lustres
surgissent du sol carrelé, sont autant d’ouvertures se déployant en
déclinaisons à l’infini.

L’aventure se poursuit dans les galeries de
ce Petit Trianon qui se donne à souhait, l’espace d’une présence et
sort tout droit d’Alice au pays des merveilles.

See Part Two of  this report here.

[Photographs © 2009 Coralie Chappat]

TURKEY SANDWICH DAYS

My friend Jae and I concocted yet another stupendous Thanksgiving feast . . .

. . . turkey with chorizo stuffing, Jae's famous mashed potatoes with pumpkin beer gravy.

These had been done before.  But challenge is what we live for, so Jae decided to make an apple pie, his first pie of any kind ever.  I myself have never even thought about baking a pie.

On the advice of the guy in the produce section at the grocery store where we were shopping, we used a variety of apples — two Granny Smiths for tartness, two Jazz for sweetness, two Red Delicious for tradition.  Plunging deeper into tradition, Jae followed the recipe for apple pie given in the 1953 edition of The Joy Of Cooking.

It can't be improved upon — it prescribes just the right amount of sugar, of nutmeg, of cinnamon.  It results in a pie that summons back Eisenhower's America . . . kitchens in brand-new suburban housing developments, school cafeterias, coffee shops, truck stops, all-night diners in noirish neon-flooded cities.



It's a pie that makes you say, “Gee whiz!”

You're probably asking yourself, “How do they do it — two unskilled, unpracticed cooks with only the dimmest notions of kitchen procedures?”

We can do it for one reason and one reason only — we are awesome.

Now the days of turkey sandwiches begin, washed down with Mexican Coca-Colas, still made with real sugar, as they were made in America in Eisenhower's time, while Christmas music plays on the stereo.

Gee whiz.